
10 CONSEILS POUR SORTIR LA TÊTE DE L’EAU EN CAS DE CRISE
Je voulais commencer cet article par vous dire (et par me rappeler au passage !) que les crises sont normales, qu’elles font partie du chemin, qu’elles sont les témoins du changement, de l’impermanence même de la vie, et de la dualité de notre monde actuel. Nous sommes fondamentalement toutes et tous différents et en même temps interdépendants et connectés. Nos désaccords et nos différences peuvent donc mener à des crises qui, lorsqu’elles sont utilisées à bon escient, ont le pouvoir de nous enrichir profondément et de nous connaître un peu plus de l’intérieur. Bien sûr, plus on avance sur la route et moins nous avons besoin des crises pour apprendre et comprendre ; la joie et l’harmonie les remplacent alors.
J’ai vécu moi-même une crise relationnelle ces dernières semaines et c’est pourquoi j’ai eu l’élan de vous partager très concrètement les conseils qui m’ont aidée à sortir la tête de l’eau, à me ré-aligner à mon centre et à retrouver la paix. Cette liste est bien sûr non exhaustive alors sentez vous libre de la compléter (car n’oubliez jamais : on est ensemble !)😊
A mon sens, le point le plus important pour sortir victorieux.ses de ces crises, c’est de leur DONNER DU SENS ! Le but est qu’elles puissent nous servir de tremplin d’évolution (voir d’élévation) et non d’accusation, de jugement ou même de vengeance ! Elles doivent nous permettre de tirer des leçons pour la suite de notre chemin (au lieu d’en donner !…). Chaque crise est une véritable initiation, c’est-à-dire au sens étymologique du terme qu’elle offre l’opportunité d’un nouveau commencement, de rompre un schéma répétitif dans lequel nous étions enfermés depuis tant et tant de temps, pour faire enfin différemment.
Voici donc les 10 conseils que je souhaite vous partager puisqu’ils m’ont été utiles à titre personnel. Je pense qu’il est toujours bon de les avoir à portée de main, surtout dans les moments où nous sommes le plus susceptible de les oublier ! Bien sûr, aucun de ces conseils n’est véritablement « simple » quand nous sommes dans l’œil du cyclone, chacun demande une bonne dose de volonté pour transformer la situation mais le jeu en vaut la chandelle 😉

- SE DONNER DU TEMPS, DE l’ESPACE, ET DE LA RESPIRATION
Je vous invite ici et dans un premier temps à RELATIVISER, prendre du recul, de la hauteur et de la distance avec la situation. Cette mise à distance vaut bien sûr pour le plan émotionnel, le plan mental mais aussi pour le plan physique. Lorsqu’une crise implique une autre personne, vous pouvez ressentir le besoin de mettre une distance physique/énergétique entre vous et c’est tout à fait normal ! Attention cependant à ne pas fuir 😉
Ce premier conseil est à mon sens indispensable sinon nous avons tendance à dramatiser, à réagir à chaud (ce que nous risquons de regretter par la suite… !), à en faire un montagne et à considérer que notre vie entière en dépend ! Remettez cette crise à sa juste place dans votre vie, car elle n’en est qu’une composante, mais n’oubliez pas que d’autres éléments sont aussi présents ! Laissez passer la douleur (sans tomber ensuite dans la souffrance par l’histoire que vous allez vous raconter). Acceptez le vide qui se crée dès lors et soyez attentif.ve à ce qui vient le remplir sans vouloir tout de suite tout contrôler, accueillez ce silence même s’il est inconfortable, c’est à l’intérieur que se situe le véritable cadeau de cette crise, croyez moi ! Par ailleurs, l’humour est aussi votre meilleur allié pour prendre du recul, il vaut toujours mieux en rire, car tout ceci n’est finalement qu’un jeu ! 😉
2. REMETTRE DU MOUVEMENT CORPOREL
C’est un conseil important si vous avez, comme moi, tendance à mentaliser et intellectualiser rapidement les choses ! Revenez au maximum dans votre corps pour évacuer et déloger les émotions stagnantes qui auraient tendance à s’y cristalliser. J’ai eu plaisir à retrouver mon tapis de yoga mais vous pouvez tout autant danser, marcher, nager, courir ou tout autre chose qui vous permet de vous dépenser (sans tomber dans les extrêmes bien sûr et… sans vous faire mal !).
3. COUPER LES LIENS D’ATTACHEMENT TOXIQUES
Je ne sais pas si vous connaissez la technique des bonhommes allumettes de Jacques Martel mais je vous assure qu’elle fonctionne ! Lorsque la crise implique une autre personne, ou même une situation de manière générale, vous pouvez utiliser cette technique pour couper les liens d’attachement conscients et inconscients et permettre ainsi à la relation, quelle qu’elle soit, d’évoluer vers une forme qui sera la plus juste pour chacun des partis.
4. FAIRE UNE RECAPITULATION
Faites un retour en arrière : comment j’en suis/nous en sommes arrivés là ? POURQUOI ? Quelles sont les causes, quels choix, désirs et décisions (conscientes ou inconscientes) m’ont menés dans cette impasse ? C’est un moment d’introspection indispensable qui nous invite à creuser en nous-même. Trouver l’origine d’une crise permet de créer de nouveaux commencements et en ce sens, de réussir l’initiation. Et oui car passer l’épreuve initiatique que la vie a mise sur notre chemin signifie tout simplement : NE PAS RECOMMENCER ! On vient tous sur Terre avec des inaccomplis à accomplir, des limitations à dépasser (par exemple : développer plus d’indulgence, de générosité, de douceur, de bonté, de courage…) et nous sommes donc mis à l’épreuve en ce sens !
5. PRENDRE SA PART DE RESPONSABILITE***
Ce conseil fait pour moi partie des plus importants ! Lors d’une crise, d’un conflit, d’une dispute, la responsabilité est forcément partagée (50-50). Il est donc indispensable, à mon sens, de se remettre en question, d’accepter ses torts et de ne surtout pas tomber dans la victimisation ou la dépendance à l’autre qui annihile notre individualité. Chaque crise, chaque chaos est une opportunité immense d’évolution si on accepte de s’en saisir comme tel.le. Prenez le temps de comprendre votre enjeu personnel d’évolution dans cette crise, POUR QUOI EN FAIRE ? L’idéal est qu’il puisse y avoir deux gagnants au sortir d’une crise, plutôt que deux perdants ! N’oubliez jamais que c’est lorsqu’il y a plus de joie à récolter dans le changement que dans la répétition qu’on avance.
6. SORTEZ DE LA CULPABILITE ! ET DE LA HAINE DE SOI !!!
Traversez ce que vous considérez à cet instant comme un échec tout en sortant de la culpabilité. Il n’y a jamais de faute à proprement parler, il n’y a qu’une inexpérience partagée. Cette crise est donc l’opportunité de nous faire gagner en expérience et donc en conscience afin que progressivement, nous n’ayons plus besoin d’elle pour avancer.
>> SORTIR DE LA HAINE / HONTE DE SOI (d’après l’enseignement d’Arouna Lipschitz dans son école en ligne : la Voie de l’Amoureux)
“Je n’aurais pas dû…De toute façon, je suis nulle, je ne suis pas assez …”. Et voilà que nous commençons à nous torturer, à nous faire du mal, à nous dévaloriser, à nous comparer et à avoir mauvaise conscience par rapport à notre comportement. On s’en veut, on a des remords et in fine, on s’identifie à notre souffrance. La haine que l’on ressent pour l’autre est à la mesure de la haine que l’on ressent pour soi, elles se répondent en miroir, tel un cercle vicieux. Mais laissez moi vous poser cette question posée par Arouna Lipschitz au sujet de la haine de soi : “Si l’on ne s’aime pas, pourquoi est-ce que l’autre nous aimerait ? ”
“Regardez avec quelle force la honte peut interférer dans notre volonté, dans notre capacité à s’écouter, à avoir confiance en soi…et donc à agir depuis l’espace du cœur.” Arouna Lipschitz.
La haine de soi peut même aller jusqu’à la sensation d’être fautif.ve face à Dieu/la Vie (ou tout autre mot qui vous siéra) et sa volonté, on se sent en dette, humilié.e de ne pas être aussi parfait.e ; cela fait monter la pression (et la colère !). C’est ainsi que la haine de soi engendre le rapport de force / la guerre / la rébellion ou bien son versant opposé : la volonté de plaire à tout prix.
C’est à cet endroit là très exactement qu’il existe un travers dans lequel je suis moi-même tombée à plusieurs reprises : la fuite vers l’au-delà et une spiritualité désincarnée. C’est ce qu’Arouna Lipschitz appelle la “nostalgie de l’ailleurs“, de notre divine/céleste origine et ce sentiment très caractéristique d’être abandonné.e, rejeté.e par Dieu/la Vie. On rêve constamment de pouvoir de nouveau fusionner avec ailleurs, on développe alors un idéal, une quête d’absolu, de perfection, d’être Tout (Dieu).
Quelles solutions face à ce qui s’avère être à la racine de tous nos problèmes (psychologiques / nos “petites névroses ordinaires”) ?
* Accepter mieux et davantage notre incarnation. Reconnaître avec neutralité bienveillante notre partie animale, notre cruauté, nos instincts, nos pulsions, notre tendance à vouloir manipuler / attaquer…l’autre.
* Accepter nos deux natures (humaine et divine), notre part lumineuse et notre part faillible, car nous sommes les DEUX, oui oui !
* Accepter notre chemin spirituel d’évolution, notre rythme propre, nos étapes, notre parcours, notre feuille de route…avec PATIENCE et sans nous comparer ! Cette crise / épreuve va nous faire gagner des points de vie pour continuer la route, nous en avions besoin, et c’est ok !
*La VOLONTÉ, notre POUVOIR, au sens noble du terme, notre SOUVERAINETÉ, car il ne tient qu’à nous de rallumer la lumière (ou de la laisser éteinte).
7. DE L’IMPORTANCE DE LA COMMUNICATION
Dans toute crise, elle est ESSENTIELLE. Attention au manque de confiance en soi, à la vexation qui entraîne forcément des nœuds en termes de communication. Vous êtes surement nombreux.ses à connaître la CNV – communication non violente – initiée par F. M. Rosenberg & Thomas d’Ansembourg et le fameux « tu qui tue ». Prenez une grande inspiration et au lieu d’attaquer l’autre, préférez lui exprimer à la place vos besoins, votre sensibilité, vos fragilités et votre vulnérabilité. Je précise d’ailleurs qu’il existe une manière très subtile et indirecte d’accuser l’autre, selon le mode du passif agressif (exemple : « C’est vraiment très agréable de parler à ton casque ! » au lieu de dire « j’ai eu une journée difficile aujourd’hui, j’aurais besoin que tu prennes un moment pour être vraiment présent à mes côtés et m’écouter, est-ce que tu accepterais de poser ton casque ?😊 ». Soyez vigilents à tous les non-dits, les ressentiments et les rancunes mal digéré.e.s.
Lors de ma dernière crise relationnelle, j’ai pris conscience que nos « RE-PROCHES » étaient en réalité un appel, très souvent maladroit et empreint de blessures profondes, à un rapprochement de nos différences/contraires. C’est parfois un exercice délicat lorsque nous sommes blessés mais essayons au maximum de mettre nos égos de côté et de faire preuve de souplesse, cela permet de diminuer nos illusions et les histoires qu’on se raconte, notre arrogance à vouloir forcément avoir raison, cela nourrit notre humilité et nous centre bien sûr davantage au cœur.
8. PRENEZ SOIN DE VOTRE ENFANT INTERIEUR
Un conflit, une crise ou une dispute a bien souvent tendance à réveiller nos failles et blessures narcissiques (Trahison, Rejet, Abandon, Humiliation, Injustice). Votre enfant a besoin de DOUCEUR, d’AMOUR et de BIENVEILLANCE. Prenez un temps pour conscientiser ce dont il a réellement besoin au plus profond de lui, et essayez dans la mesure du possible de vous l’apporter directement dans un premier temps sans l’attendre à tout prix de l’autre.
Veillez également à ne pas vous isoler, vous couper des autres et du monde, faites en sorte de vous entourer. Vous n’êtes pas obligé de forcément tout raconter, de vous confier absolument, mais cela vous permettra simplement de vous ressourcer et de vous changer les idées.
9. PAR-DONNER***
C’est certainement l’enseignement qui a été le plus fort pour moi lors de cette dernière crise. En effet, ce qui est fait est fait, on ne répare pas le passé par le PARDON, on donne simplement envie de donner à nouveau, de donner par-delà ce qui est arrivé. Par le pardon, vous montrez à l’autre que vous vous rendez compte de vos erreurs, de votre part de responsabilité (l’étape de la récapitulation est importante ici), que vous y accordez suffisamment d’importance pour que ça ne se reproduise plus à l’avenir. Vous vous engagez alors à ne plus récidiver, vous vous RENOUVELEZ. Il peut être intéressant ici de poser un acte symbolique pour valider votre REPARATION.
C’est seulement après une expérience de pardon réussie que vous pouvez bien vous quitter ou alors repartir d’un nouveau pas dans la relation, quelle qu’elle soit.
Laissez moi vous partager ici quelques citations en lien avec le pardon que j’ai particulièrement appréciées :
“Le pardon : le seul véritable remède à la rancœur qui nous consume”
“Le pardon est la plus grande forme d’amour qui soit. Il faut une personne forte pour dire “désolé”et une personne encore plus forte pour pardonner”
“Pardonner et être pardonné : 2 mots ô combien important et d’une sagesse suprême : la fin d’une discorde, la paix, l’amour”
“Quand tu pardonnes, tu changes le futur”
“On pardonne aux gens qu’on aime, parce que l’amour est toujours plus fort que la haine”.
10. REMERCIER !
C’est l’étape ultime, nous savons alors que nous sortons victorieux.se de cette crise. Nous savons ce que nous ne voulons plus afin de nous orienter plus sereinement vers notre haut idéal et meilleur futur.

POUR CONCLURE CET ARTICLE, je dirai que vous savez lorsque vous avez sorti la tête de l’eau car vous êtes gagnés par un sentiment de PAIX et de JOIE retrouvées, votre plexus solaire se dénoue, vous vous sentez soulagé.e, détendu.e, décontracté.e. L’Amour (sincère) a repris sa place. Vous comprenez les rôles que vous avez mutuellement joués pour l’autre, vous revenez pleinement dans votre centre et vous êtes alors prêts à avancer. GO !
Imaginez une humanité qui ferait de ces conseils un prérequis dans chacune de ses relations, la fraternité pourrait enfin réellement s’installer sur notre planète, pour notre plus grand bonheur !
*Source : Les 52 clés pour vivre l’Amour d’Arouna Lipschitz
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